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Document mis en ligne le 1er juillet 2016
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Quel sens donner à cette structure, l’Union européenne, qui n’est pas un État, ni un super-État ? Renaud Dehousse fait appel au contexte historique de la création de l’Union : éviter à la France et à l’Allemagne de se déchirer encore une fois.Quel est le pacte fondateur de 1950, pacte toujours actuel ? L’Europe comme entité politique n’est pas une idée neuve : en témoignent les tentatives napoléoniennes ou le 3e Reich.
En 1950, on veut innover, résoudre les problèmes en évitant les dominations de l’un ou l’autre, mettre en place un arbitre neutre. Robert Schumann lisant sa déclaration montre un personnage à la limite du pathétique, le contraire du super-héros que l’on imaginerait conduire une politique. Le héros n’était pas de mise, puisque le projet était de confier le pouvoir à une entité supra-nationale composées de personnalités désignées, qui n’auraient de compte à rendre à personne.
Pourquoi ce système étrange, sans précédent ?
Parce que le moteur de la construction européenne était - et reste - la peur. Contrairement aux mages d’Épinal qu’on nous présente, il ne s’est pas agi d’un mariage d’amour.

Les arguments avancés par Renaud Dehousse permettent de mieux comprendre pourquoi le système européen est aussi peu démocratique, et difficile à comprendre.


Vidéo : La déclaration de Robert Schuman (Paris, 9 mai 1950)

Renaud Dehousse est conseiller scientifique et membre du conseil d’administration du think tank Notre Europe, ainsi que directeur du Centre d’études européennes de Sciences Po et professeur Jean Monnet à l’Institut d’études politiques de Paris.

Il dirige le Centre européen de Sciences Po et assure les fonctions de Directeur des études au groupement d’études et de recherches « Notre Europe ». Après des études de droit à l’Université de Liège (Belgique) et à l’Institut universitaire européen de Florence, il a enseigné à l’Institut universitaire européen et à l’Université de Pise (Italie). Il a également été Professeur visiteur à l’Université du Michigan et à l’Université de Florence. Il a en outre exercé des activités de conseil auprès de différents services de la Commission européenne.

Ses recherches ont porté sur le fédéralisme comparé et sur l’évolution institutionnelle de l’Union européenne. Ses travaux les plus récents ont trait à la transformation de la gouvernance au niveau européen, en particulier au niveau des structures bureaucratiques (comités, agences européennes), ainsi qu’au rôle de la Cour de Justice dans le système politique européen.

Publications récentes :

– La Fin de L’Europe, Flammarion, 2005 ;
– L’Europe sans Bruxelles ? Une Analyse de la méthode ouverte de coordination, Paris, L’Harmattan, 2004 ;
– Good Governance in an Integrated Market, (avec Christian Joerges ), Oxford University Press, 2002 ;
– Une Constitution pour l’Europe ? (dir ), Paris, Presses de Sciences Po, 2002.