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Document mis en ligne le 2 mai 2012
La médiathèque de l'Ihédate propose une sélection de vidéos, interventions, textes, synthèses, choisie dans les archives de l’institut. Les documents de la médiathèque sont accessibles librement sur notre site Web, n'hésitez pas à référencer ces pages si leur contenu vous intéresse. Les archives de l'Institut contiennent bien plus de documents encore – notamment plus d'un millier de vidéos–, dont l'accès est réservé à nos auditeurs actuels et passés.

L’Ihedate se penche jeudi 8 mars 2012 mars sur la question des relations entre art et territoires. Un enjeu d’attractivité et d’image, qui se manifeste aujourd’hui avec la constitution des pôles métropolitains.

Festivals, capitales de la culture, créations de nouveaux musées, arts de la rue... A la faveur de la décentralisation qui fête ses trente ans, la culture a essaimé un peu partout dans les territoires. A tel point, estime l’Ihedate (Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe) que la création et l’art sont devenus un enjeu stratégique indispensable pour le développement des territoires. C’est d’ailleurs l’un des objectifs assignés au Grand Paris : « Devenir l’une des plus grandes métropoles culturelles du monde avec une identité forte et une visibilité incontournable sur la scène européenne et internationale, de nature à renforcer son intérêt touristique et l’influence de notre pays dans le monde. » Depuis longtemps pourtant, la province n’a plus à rougir face à l’Ile-de-France. La « région capitale » ne se classe en effet qu’en milieu de tableau, parmi les régions de France, pour le nombre d’équipements culturels par habitant. Cette effervescence culturelle compte aussi son lot d’échecs, en témoigne ce seul chiffre : la moitié des 1.214 musées de France comptent moins de 10.000 visiteurs par an... D’où la nécessité de mettre l’art au service d’une véritable politique d’attractivité, plutôt que l’inverse.

Pour fêter leur dixième promotion, l’Ihedate et l’association de ses auditeurs (AA-Ihedate) ont justement choisi de se pencher sur les relations entre « Art et territoires » lors d’un séminaire organisé à Saint-Denis le 8 mars. Plus de 250 personnes, soit pas loin de la moitié des 550 auditeurs formés jusqu’ici par l’institut, sont attendues. La parole sera donnée aux artistes eux-mêmes, le tout sur fond d’expositions commentées par leurs auteurs. « Nous ne voulions pas d’un colloque où les élus et les experts parlent entre eux, mais demander à des artistes de donner leur vision des territoires », explique Olivier Landel, président de l’AA-Ihedate.

Pôles métropolitains

Plusieurs thèmes seront abordés, à commencer par la place des artistes dans leur territoire. « Les villes qui, à l’image de Berlin ou de ce qu’essaie de faire Saint-Denis, ont facilité l’installation des artistes, ont enclenché une dynamique urbanistique et culturelle », souligne Olivier Landel. « Favoriser l’expression artistique ne veut pas forcément dire la subventionner, c’est davantage une façon de se rendre plus attractif », poursuit-il.

Alors qu’au delà des discours, les urbanistes ont encore du mal à intégrer la verdure dans leurs projets, la journée consacrera une table ronde aux relations entre art, nature et territoire. L’occasion notamment de découvrir l’oeuvre originale de la bulgare Elena Paroucheva qui réinvente les pylônes électriques de la ville d’Amnéville-les-Thermes. « Un faux arbre coûte 80.000 euros. Mes sculptures coûtent le même prix. Mon but n’est pas de cacher les réseaux, mais de les mettre en valeur », fait-elle valoir.

Aujourd’hui, la mise en place des pôles métropolitains de la loi du 16 décembre 2010 ouvre de nouveaux horizons à l’art. La culture devient ainsi le moyen de se constituer une identité. Elle est au coeur du pôle métropolitain en train de se constituer entre Lyon, Saint-Etienne, Vienne et le nord de l’Isère, rappelle Olivier Landel. Toutes les grandes manifestations culturelles de chaque agglomération - biennales de la danse et d’art contemporain de Lyon, festival de jazz de Vienne, biennale des arts de la rue de Bourgoin, biennale du design de Saint-Etienne, etc. - seront désormais coordonnées. De l’autre côté de l’Hexagone, la métropole Nantes-Saint-Nazaire souffrait jusqu’ici d’un déficit d’image. Quoi de commun entre Nantes, ville tertiaire d’un côté, et Saint-Nazaire, ville ouvrière de l’autre ? La création d’un parcours artistique de 60 km le long de l’estuaire de la Loire, avec des oeuvres créées in situ par des artistes internationaux, favorise aujourd’hui l’émergence de cette identité métropolitaine...

La rencontre du 8 mars sera par ailleurs l’occasion pour l’Ihedate et l’association des auditeurs de présenter leurs nouveautés 2012 : la fusion de leurs deux sites et le lancement d’une nouvelle revue baptisée « L’Auditoire des territoires ».


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