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Territoires et mobilités 2024

La route peut-elle être écologique ?

Un million cent cinq mille kilomètres de voiries. La France est la championne, parmi les grands pays d’Europe, en matière de densité du réseau routier rapportée à sa surface. Cette immense toile d’araignée forme la trame de l’aménagement du territoire français.

Outils de désenclavement, facilitateurs d’échanges, les rues et les axes routiers sont aussi générateurs d’externalités négatives par les circulations qu’ils accueillent aujourd’hui. Pollutions, consommation d’espace et de ressources, accidents, inactivité physique… et bien sûr émissions de gaz à effet de serre : le secteur des transports est responsable de 31 % des émissions nationales et celles-ci sont dues à 94 % au transport routier.

Pourtant, cet enjeu reste insuffisamment traité dans les débats publics. Parce que les acteurs institutionnels sont très focalisés sur l’offre de transport public, en particulier ferroviaire, alors que la route est incontournable pour les territoires les moins pourvus en solutions alternatives de mobilité. Parce que les compétences sont morcelées. Parce qu’entre les pouvoirs publics et les acteurs et usagers de la route, la confrontation l’emporte le plus souvent sur la concertation. De fait, la voirie est un espace politique à part entière qui génère des tensions, des Gilets Jaunes à la contestation des ZFE, en passant par les frictions quotidiennes liées au partage de l’espace public.

Mais si la route et ses usages sont au cœur des problèmes d’aujourd’hui, ils sont à n’en pas douter également au cœur des solutions pour demain. Quel partage de la voierie pour favoriser les cars express, le covoiturage et d’autres fonctionnalités ? Comment promouvoir des véhicules plus sobres tout en évitant certains déplacements ? Quelles adaptations des infrastructures au développement de l’électromobilité, de l’automatisation des véhicules, et au changement climatique ? Comment rendre les rues urbaines et périurbaines plus propices aux mobilités actives comme la marche et le vélo ? Comment traiter les hubs pour favoriser l’intermodalité ? Peut-on concilier voierie et protection de la biodiversité ? Quel est le potentiel des abords des routes ou des parkings en termes de production énergétique ? Quelle tarification de la route ? Peut-on imaginer la rétractation de certaines voiries ? Quelle gouvernance pour piloter et mettre en œuvre cette transition ?

Telles sont quelques-unes des questions auxquelles nous tenterons de répondre, à l’intersection de l’infrastructure et des usages, du technique et du politique, des enjeux d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Nous nous appuierons sur l’apport d’experts et de chercheurs, le témoignage d’acteurs de terrain et sur la diversité des points de vue et des expériences apportés par les auditrices et auditeurs. Les solutions toutes faites n’existent pas : l’ambition de ce cycle est d’être un lieu d’apprentissage collectif pour des mobilités bas carbone et équitables.

Ihédate_Programme - Cycle Territoires et mobilités 2024_La route peut-elle être écologique ?
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  • Conférence inaugurale et intégration Mercredi 27 mars Paris Barbara Dalibard Michelin Accès restreint 🔒
  • Session 1Les voies de la mobilité : histoire, ordre de grandeur, enjeux 28-29 mars 2024 Paris Aurélien Bigo Chaire énergie & prospérité Jean-Marc Offner École urbaine de Sciences Po Des chemins des ânes aux autoroutes, en passant par les voies romaines, le réseau des voieries a toujours structuré les territoires. Son ampleur, son efficacité et sa finesse déterminent largement la manière dont les hommes et les activités s’y déploient. Avec plus des trois-quarts des kilomètres parcourus, l’automobile règne aujourd’hui en maître sur les routes et une bonne partie des rues urbaines, grâce à l’accessibilité et la liberté qu’elle permet et à la diminution de son coût. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Et l’automobiliste seul dans son véhicule thermique doit céder la place à d’autres usages de cette infrastructure évolutive qu’est la route. Comment dépasser son hégémonie actuelle ? Pour aborder cette question, cette première session s’attachera à inscrire les mobilités dans le temps long, à poser les ordres de grandeur permettant de situer les principaux enjeux et à décoder les boîtes à outils qui formatent aujourd’hui la compréhension des mobilités. avec Éric Alonzo, Aurélien Bigo, Yves Crozet, Hélène Jacquemin, Manon Loisel, Jean-Marc Offner, Anaïs Rocci Accès restreint 🔒
  • Session 2Gouverner la route 24-25 avril 2024 Paris Philippe Duron Ihédate, TDIE Charlotte Halpern Sciences Po, Centre d’études européennes et de politique comparée Pour atteindre les objectifs européens de réduction des gaz à effet de serre, la décarbonation du transport routier est indispensable. Elle suppose d’articuler l’adaptation des infrastructures avec la transformation des véhicules et des usages à toutes les échelles - des autoroutes, dont les concessions arrivent à échéance dans la prochaine décennie, aux rues urbaines. Une politique publique de la route est donc nécessaire, mais elle reste aujourd’hui lacunaire et morcelée. Qu’il s’agisse de déployer les bornes de recharge, de développer les usages alternatifs de la route et à la route, de favoriser l’intermodalité en enrichissant les services autour des hubs, d’adapter l’infrastructure au changement climatique, tous ces chantiers requièrent d’associer de multiples parties prenantes. La transition des mobilités soulève également une redoutable équation de répartition de la charge financière, d’autant que les recettes liées aux carburants fossiles vont progressivement se tarir. La recherche de nouveaux modèles économiques et le choix des priorités seront donc décisifs. avec Maxime- Yasser Abdoulhoussen, Vincent Bourquin, Pierre de Firmas, Alexandra Deluzurieux, Emmanuel Dommergues, Philippe Duron, Laurent Franckx, Pierre Guelman, Charlotte Halpern, Chantal Jouanno, Barbara Lenz, Manon Loisel, Pierre Sorbets, Pierre Van Cornewal, Patrick Vieu, David Zambon Accès restreint 🔒
  • Mission d’étudeRéseau viaire et innovation dans la région de Barcelone Du 29 au 31 mai Espagne La capitale catalane a une longue tradition d’innovation urbaine depuis que l’urbaniste Cerda y a imposé sa marque. Du cœur de la ville aux grandes périphéries, comment cette culture infuse-t-elle aujourd’hui les usages des routes et des rues ? Les enjeux de réappropriation de l’espace public, de pollution de l’air et d’adaptation au changement climatique sont aujourd’hui au cœur des réflexions. La place des véhicules motorisés est repensée, que ce soit dans l’hyper centre, avec la politique de pacification des « super-îlots » et de multiples exemples, pas toujours probants, d’urbanisme tactique au moment de la crise sanitaire ; sur les pénétrantes, dont la requalification ne va pas sans polémiques ; sur l’ensemble de la zone de basse émissions (92 km2, la plus vaste d’Europe du Sud) ou encore sur les autoroutes, où des voies sont réservées aux cars express ou au covoiturage. Au-delà de la circulation des modèles urbains, ces réalisations s’inscrivent dans le contexte très particulier de la métropole barcelonaise – la seule capitale de communauté autonome à jouir de ce statut – et des tensions aigues du fédéralisme espagnol. Accès restreint 🔒
  • Session 3Se déplacer dans les grandes aires métropolitaines Du 27 au 28 juin Lyon Jean Coldefy ATEC ITS France Manon Loisel Coordinatrice pédagogique du cycle Territoires et mobilités Les trajets du quotidien compris entre 10 et 80 km s’effectuent très majoritairement par la route et représentent plus de la moitié des émissions du gaz à effet de serre des transports. Plus de quatre habitants du périurbain sur cinq se rendent ainsi à leur travail en voiture. Or le passage à la mobilité électrique a un coût prohibitif pour de nombreux ménages. Les restrictions à l’usage des véhicules, comme les ZFE par exemple, risquent donc de creuser les fractures sociales et territoriales et d’attiser les mécontentements. Comment dès lors décarboner le transport tout en garantissant à tous la possibilité de se déplacer ? Les leviers liés à l’organisation territoriale de l’habitat et des activités, qui permettraient de développer des transports de masse, s’inscrivent dans le temps long. A court et moyen terme, les solutions sont à chercher du côté de la complémentarité des modes. Mais ancrer ces chaînes de déplacements dans les pratiques suppose une attention fine aux usages. Accès restreint 🔒
  • Journée d’échanges entre auditeurs Mercredi 18 septembre Hauts-de-France
  • Session 4Le nouvel écosystème automobile : industrie, infrastructures, usages Du 19 au 20 septembre Hauts-de-France Christophe Midler Centre de Recherche en gestion – I3, Académie des Technologies Virginie Boutueil ENPC, Laboratoire Ville Mobilité Transport L’automobile restera sans doute la principale solution de mobilité dans les prochaines décennies. Mais sa décarbonation suppose de revoir tout l’écosystème qui gravite autour d’elle. Cela concerne évidemment le véhicule lui-même, qui doit non seulement être électrifié mais aussi numérisé et surtout repensé tout au long de son cycle de vie pour plus de sobriété et de circularité. Entre les véhicules lourds et sophistiqués et toute la gamme des véhicules intermédiaires légers, des choix structurants se dessinent qui affecteront le tissu industriel et les besoins de main d’oeuvre. Mais ce tournant industriel est aussi un tournant énergétique, qui met l’approvisionnement en électricité décarbonée sous pression, en même temps qu’il offre des capacités de stockage de l’électricité. C’est enfin un tournant serviciel, qui implique toute une série d’innovations d’usage, autour de la mobilité partagée notamment, et une profonde transformation de l’imaginaire lié à l’automobile. Accès restreint 🔒
  • Travaux collectifsAteliers Du 16 au 18 octobre Les ateliers se tiennent en groupes restreints. Ils déclinent une problématique située,
    proposée à la réflexion des auditeurs par un partenaire ou une collectivité. Il est demandé aux auditeurs de fournir dans ce cadre un travail collectif original qui fait l’objet d’une restitution et d’un échange avec le partenaire.
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  • Session 5Une logistique verte est-elle possible ? Du 21 au 22 novembre Normandie Laetitia Dablanc LVMT université Gustave Eiffel Michel Savy Université Paris-Est Les flux de fret résultent de paramètres complexes, allant de l’organisation des chaînes d’approvisionnement aux modalités de distribution des produits. Au sein du territoire français, ces flux passent aujourd’hui pour leur immense majorité (88% des tonnnes.km) par la route. Or la décarbonation du fret routier, des poids lourds en particulier, repose sur des technologies encore peu matures. Quels sont les leviers pour réduire le bilan carbone et plus largement l’empreinte écologique des activités logistiques ? Cette session appréhendera la logistique dans sa dimension multiscalaire, des chaînes de valeurs mondialisées à la logistique urbaine. Dans cette perspective, les différents paramètres qui façonnent son organisation territoriale seront abordés, ainsi que les options en termes de motorisation des véhicules et d’adaptation des infrastructures – y compris de l’immobilier logistique, mais aussi les enjeux d’évolution des métiers et des compétences. Accès restreint 🔒
  • Séance de clôture Vendredi 13 décembre Paris
  • Renseignements et candidatures La campagne de recrutement est ouverte et s’achèvera le vendredi 24 novembre 2023.
    Pour tout renseignement et manifestation d’intérêt écrire à candidatures-cycleMob@ihedate.org
    Un lien vers un formulaire à renseigner vous sera alors transmis dans lequel vous joindrez un CV et une lettre de motivation.
    Ce dossier peut être complété par une lettre de recommandation ou de parrainage.
    Les tarifs
    • 4 500 euros pour les partenaires

    Pour les non partenaires :
    • 5 500 euros pour les administrations, collectivités, associations et syndicats, presse, indépendants
    • 8 000 euros pour les entreprises privées, publiques et EPIC

    Renseignements auprès de Nathalie Leroux, directrice adjointe : 07 82 76 26 97
    Ihedate_Conditions Générales de Vente du cycle Territoires et mobilités 2024
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